Démarche Artistique

Qu’y a-t-il derrière la perfection incessante que nous offre le paysage ? La force de la montagne, les nuances de l’océan, la brise légère et humide, le chant du vol d’un vautour s’entremêlent à l’ondulation des vagues.

Dans le travail de Sophie de Sagazan, il est question de dévoilement. Chaque matin, la peinture appelle l’artiste comme une prière quotidienne. Les bleus et les verts étalés sur la palette, dilués dans l’huile, glissent sur la toile, puis se superposent dans l’attente d’une révélation. Il s’agit dans son acte de peindre de permettre au silence de déposer à nos pieds son précieux message.

La peinture de l’artiste nous amène au dépouillement, à lever le voile qui encombre notre perception. Nous sommes invités ici à ressentir l’Absolu et à nous détourner de la connaissance pour entrevoir enfin la nature dans sa dimension sacrée. Les paysages qu’elle peint sont empreints de douceur et font écho à la pureté de notre âme. Il est un moment de grâce qui nous transporte vers un imaginaire dont nous seuls connaissons la poésie. Puissions- nous prendre le temps d’une éternité dans l’instant qui nous unit à la pureté originelle.

Se pourrait-il que le divin soit la vérité après laquelle nous courons ?

Bio

Sophie de Sagazan est surtout connue pour ses peintures à l’huile, ces paysages exotiques et brumeux de la côte Basque. Par des jeux de glacis à l’huile, elle multiplie et superpose les plans, les nuances de couleurs, les effets flous pour donner sa profondeur à l’œuvre. L’artiste voyage entre réel et imaginaire en grands et petits formats, sur toile et fresque murale. Dans son observation de la nature, elle nous invite à la rêverie. A observer la couleur du silence. A nous plonger dans un voyage intérieur, à la recherche d’une vérité, d’une pureté originelle, afin de dévoiler ce qui nous dépasse.

Histoire d’Artiste

J’arrive, dans une nouvelle école, mystérieuse, du « bas » de la ville de Bruxelles rue du métal, avec sa façade néogothique, son effrayante cloche suspendue aux griffes d’un vautour en fonte ; cet énorme hall d’entrée sombre, orné d’un magnifique faux marbre. On peut entendre les oiseaux de la volière et un chat noir nous glisser entre les jambes… Bienvenue chez Van Der Kelen ! J´entre dans cet immense atelier glacial, surmonté d’une coursive, sous une verrière comme seul éclairage. Un stère de bois est empilé, c’est pour le poêle, unique chauffage. Nous sommes accueillis par une élégante vieille dame en tailleur de coton blanc, avec une énorme tresse montée en chignon. Une sensation de plonger 100 ans en arrière dans une école de sorciers, pour y apprendre des potions magiques, celle du faux bois et du faux marbre… Pour la première fois je touche à la peinture à l’huile, mélangée à l’essence de térébenthine et à l’huile de lin ; de la peinture à base de pigments, et de bière éventée, ou encore des peintures faites de colle de peau de lapin, et d’écailles de poisson. Cliquez ici pour accéder à l’histoire complète…